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Samedi 25 mars j’avais un long entraînement de 3h15 qui était planifié depuis quelques temps déjà. Une semaine avant, j’ai participé à la Kerzerslauf et effectué 15 kilomètres en 1h36. Dans ma tête, le calcul a vite été fait. Si j’ai réussi à parcourir 15 kilomètres en 1h36, en 3h15 je peux courir 30 kilomètres ! Mais ça… c’était un calcul de blonde 

Samedi, 6h45 je me lève. 30 minutes plus tard je déjeune des pâtes et du poulet. 2h30 plus tard, je suis prête à entamer mon entraînement non pas de 3h15 mais de 30 kilomètres (désolée mon coach si tu me lis ) Il pleut, il fait froid mais ça ne me démotive pas, je m’habille en conséquence, je prends ma veste de pluie chaude, mon sac à dos de course avec de l’eau, des gels, des morceaux de fruits et c’est parti ! Après une heure de course, tout va très bien malgré le vent en sens contraire. J’ai l’impression de n’avoir couru qu’une demi-heure et je continue hyper motivée. Après une 1h40 je fais demi-tour. La météo a changé, quelques rayons de soleil font leur apparition. J’ai chaud, j’enlève mon sac, ma veste que j’attache autour de ma taille, je remets mon sac à dos tout ça, sans m’arrêter. Je croise 3 cyclistes, le premier m’encourage c’est sympa ! Un peu plus tard je me rends compte que ma montre s’est mise en pause en enlevant ma veste. Zut ! mes données seront un peu faussées… Tant pis ! Je la réenclenche et je continue. 2h on passé, je suis toujours en forme et je trouve même que c’est génial car je ne vois pas le temps passer. Par contre je me rends assez vite compte que je n’arriverai pas à faire 30 kilomètres en 3h15. Ce n’est pas grave. Je ne suis pas à 15 minutes près. Si je fais 15 minutes de plus mon coach ne m’en voudra certainement pas, il verra que je suis au taquet . Après 2h15, il ne me reste plus qu’une heure (en théorie) sauf que… ça commence à se compliquer. Je commence à sentir mes jambes, puis mon dos. Je me rends compte que j’ai oublié de faire attention à ma posture. Sylvain m’avait averti que ce long entraînement serait peut-être monotone. Alors j’avais prévu le coup… Je sors mes écouteurs et me connecte sur YouTube pour me changer les idées. Mais je sens toujours mes jambes. Je ralentis le rythme et me rends compte que je n’arriverai pas à faire 30 km en 3h30… Mais je veux les faire ces 30 kilomètres ! Ma montre bipe, les 3h15 planifiées sont passées… Je continue, je ne vais pas m’arrêter-là, je veux de toute manière courir jusqu’à la voiture. Je m’approche de la voiture… Il ne me reste plus que 2-3 kilomètres et je serai à 30. Mon corps me dit d’arrêter alors que ma tête me dit de faire juste une petite boucle de plus pour atteindre mon objectif. Ma tête gagne… Je passe à côté de la voiture et continue pour faire cette «petite» boucle… Bref, après 3h42 d’entraînement j’ai terminé mes 30 kilomètres.

Conclusion : J’ai un bon mental, il n’y aura pas de soucis à ce niveau-là pour le marathon. Si je me dis que je pars pour 42 km, je ferai 42 km. A côté de cela, j’ai appris me mon erreur. J’aurais dû m’arrêter à 3h15 et faire l’entraînement planifié. Cela m’aurait évité quelques douleurs et des soucis au niveau de l’estomac… Bref, je ne brûlerai plus les étapes… Une chose après l’autre.

Aujourd’hui je sais que je serai capable de courir ce marathon, mais il faudra que j’écoute mon corps et que je ne me focalise pas sur le temps. Le but sera d’arriver au bout et de ne pas être mal.

Bon… je crois qu’il n’est pas nécessaire de rappeler que je voulais repousser mes limites pour les enfants démunis d’Ouganda